Durant l’année 2019 apparaissent sur les murs parisiens des collages réalisés par des collectifs féministes, dénonçant les crimes féminicides et agissant pour en visibiliser les victimes. Rapidement diffusé à d’autres villes et pays, cet instrument d’action politique a également fait l’objet d’appropriation par d’autres mobilisations collectives, comme la lutte pour l’accès au logement.
La loi DALO de 2007 reconnaît le droit à un logement décent et indépendant pour les personnes résidant en France de façon stable et régulière. Près de 15 ans plus tard pourtant, la durée moyenne pour l’obtention d’un logement social à Paris s’élevait à 33 mois, et la ville de compte aujourd’hui près de 3000 sans-abris. Utilisant le droit comme ressource et levier d’action, de nombreuses associations se retrouvent derrière ce slogan placardé sur des murs de logements franciliens : « un toit, c’est un droit ».
Quelques jours plus tard, le collage a disparu. Sur le mur karchérisé subsistent tout au plus quelques traces, rendant aux habitant.es de ces toits-là un espace lissé de ses revendication.